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Le coton


Lire Notre Tout savoir sur le tissu coton :

Tissu coton REF HQ2000a-4

Sommaire :

Le cotonnier

La fabrication du tisssu coton

Tissage du tissu coton

Les diverses qualités du tissu coton

Les avantages et inconvénients du coton

Une tâche sur votre vêtement ?

Le coton matière textile végétale la plus utilisée en ameublement et en habillement

Une main d’œuvre quasi gratuite

Le développement de la culture du coton et son industrialisation

Le point à la fin du XX°siècle et les conséquences

 

Le cotonnier

 

Le coton est un duvet soyeux produit par le cotonnier dont il existe de nombreuses variétés. Il se présente sous la forme d’un arbuste de hauteur variant de 1 mètre à 6 mètres. Sa culture exige des conditions de température (zone tropicale ou subtropicale) jointes à un certain degré d’humidité (pluies ou irrigation) et un sol fertile, profond.

fleur du cotonnier 

Le fruit est une capsule divisée en loges (5 à 8) dans chacune se trouvent cinq à sept graines, arrondies, noires recouvertes de poils longs et fins, blancs ou légèrement colorées en jaune ou roux. Ce sont ses poils qui constituent les fibres de coton. La capsule ne s’ouvre que lorsqu’elle est mûre, à ce moment les parois s’écartent et laissent sortir le coton doux et brillant (l’arbre de laine).

 

En botanique, le coton est comme le cochon : tout est bon à consommer. A maturité du coton, il faut séparer les poils des graines et des capsules.

 

Par contre, la sélection effectuée lors d’une récolte manuelle assure une maturité plus homogène et donc des caractéristiques mécaniques et tinctoriales homogènes au sein d’un lot. La fibre d’un coton trop mûr qui présente une section circulaire, est dure et n’est plus élastique.

 

1. On récupère les fibres, pour cela deux méthodes de cueillette :

  • on enlève les graines entourées de coton en laissant les capsules sur l’arbuste (États Unis et Égypte)

  • on cueille les capsules contenant graines et duvet (Inde).

2. L’égrenage : on sépare les fibres de coton des graines qu’elles entourent. Il peut se faire à la main ou à l’aide d’une machine spécialisée : égreneuses à rouleaux ou égreneuses à scie. Classification suivant les longueurs :

  • les cotons longue soie : la fibre mesure plus de 8 centimètres,

  • les cotons courte soie de 1 à 8 centimètre.

3. Classification suivant la finesse : coton fin : Égypte pays désertique/irrigation ; Coton moyen : USA ; coton gras : provenant des pays à pluie abondante.

Remarque : les cotons les plus longs sont généralement les plus fins.

4.Propriétés du coton :

4.a Caractère de la fibre coton : Forme : ruban plat souvent la fibre est torsadée sur elle-même.

Le coton est constitué par la cellulose :

Couleur : le coton est blanc. Mais il peut y avoir des cotons jaunes ou même légèrement roux, cette caractéristique a une grande influence sur le rendu des couleurs et nécessite un  traitement de blanchiment qui diminuera les caractéristiques mécaniques de la fibre.

La finesse est variable suivant les espèces : les cotons longue soie sont généralement très fins.

4.b Qualités du coton : Le coton est souple, élastique, tenace cependant, sa solidité (meilleure à l’état mouillé) est moins grande que celle du lin, son élasticité est moins grande que celle de la laine.  La grande résistance à l’eau bouillante lui permet d’être stérilisé, comme le lin, qualité importante pour les utilisations en sous-vêtements, linge médical …

 

Le coton est assez bon conducteur de la chaleur conséquence : le coton est moins frais que le lin mais il n’est pas suffisamment « chaud » très loin de la chaleur de la laine, pour les vêtements de dessus en l’hiver.

Pouvoir absorbant : Le coton a un pouvoir absorbant bon, son taux d’hygroscopicité est de l’ordre de 10 à 20% qui est amélioré par les traitements de mercerisation.

Le toucher : Agréable, soyeux lorsque le coton est traité en longue filière (peigne)

 

Combustion :

Brûle facilement en dégageant une odeur de papier brûlé et la cendre est couleur blanche.

Protection thermique : faible aussi bien vis-à-vis du froid que de la chaleur. Les étoffes de coton ne retenant que peu d’air. Le grattage du tissu coton permet de l’améliorer légèrement.

Résistance à l’usage : bonne et gagne 20% à l’état mouillé.

Résistance aux acides : médiocre. L’attaque par les acides s’accompagne d’une diminution des propriétés mécaniques des fibres dues à la formation d’hydrocellulose.

Résistances aux alcalis : excellente à froid au contact des solutions concentrées, le coton subit un mercerisage qui le rend brillant (coton mercerise)

Résistance à l’eau de javel et aux oxydants : pas très bon. Au contact de solutions concentrées, le coton se transforme en oxy-cellulose.

Bonne résistance vis-à-vis des solutions diluées qui sont utilisées pour le blanchiment.

Résistance aux moisissures et aux bactéries : mauvaise lorsque le coton est humide.

Résistance aux insectes : excellente

 


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La fabrication du tissu coton

La filature est l’opération de transformation du coton brut en fil : elle se déroule en 5 étapes :

  • les balles sont ouvertes et battues dans une netoyeuse-batteuse pour retirer les corps étrangers contenus dans le coton,

  • la cardage consiste à séparer les fibres les unes des autres, à les peigner, à les redresser et à les nettoyer, et permet d’obtenir un ruban de carde d’une largueur d’environ un mètre. Une opération facultative de peignage est effectuée pour la fabrication de tissus de très haute qualité réalisation de fils très fins,

  • l’étirage, ou doublage, permet d’harmoniser l’épaisseur du ruban de carde par étirage des fibres entre différents rouleaux de caoutchouc tournant de plus en plus rapidement,

  • les fibres peuvent ensuite subir des traitements tels que le blanchissement ou la teinture,

  • Enfin, plusieurs rubans, parallèles et torsadés, sont étirés et tordus ensemble pour donner le fil solide définitif. La torsion apportée au fil est plus ou moins grande selon l’usage auquel on le destine. Les fils très fins peuvent être retordus ce qui augmente la résistance mécanique du fil.

Le blanchiment du coton exige fréquemment d’utiliser du chlore ou des azurants chimiques. La teinture du coton requiert souvent d’employer des métaux lourds comme du plomb ou du chrome.

Du fait de sa structure, le coton est plus difficile à teindre que d’autres fibres cellulosiques. Certains pigments ou colorants se fixent directement et lui donnent de belles teintes profondes.

 

Le coton a une bonne résistance mais qui dépend, pour un fil, de sa grosseur, de la torsion et de la longueur des fibres. De plus, sa résistance augmente lorsque le coton est mouillé. Le taux d’hygroscopicité est d’ordre de 10 à 20 % et l’élasticité est bonne.

  • l’aptitude à la filature est très bonne, le coton est une fibre ayant du « crochet », du fait de sa forme spiralée,

  • l’aptitude aux mélanges est très bonne en particulier avec le polyester !

Son pouvoir absorbant est moyen (environ 20%).

 


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Tissage du tissu coton

C’est la formation d’une étoffe par l’enchevêtrement perpendiculaire de deux ensembles de fils. Cet entrecroisement de fils est réalisé au cours du tissage sur le métier à tisser :

  • Composé de la chaine ensemble de fils parallèles au sens d’avancement du tissu au cours de la fabrication denommé « le fil ».

  • Entrecroisé avec la trame ensemble de fils perpendiculaires à la chaine, dénommée « la duite » qui traverse d’une lissière à l’autre du tissu.

La largeur utile qui s’appelle la laize est mesurée hors lisières.

L’armure est l’ensemble des croisements suivant lesquels on peut combiner les « fils » et les « duites » d’un tissu. Ils sont infinis mais à la base ils découlent de la toile, du sergé, du satin, du crêpe, du velours.

Sur le plan technique, le compositeur de tissu doit combiner l’armure de base avec la fibre et choisir la grosseur du fil pour réaliser les tissus énoncés ci-dessous (les diverses qualités du tissu coton).  

 

Les diverses qualités du tissu coton

Sachez qu’il existe une multitude de tissus cotons différents : selon leur méthode de fabrication, ils seront plus épais, plus fins, ou plus rigides, vous pourrez par exemple trouver: 

 

- la cotonnade (unie ou imprimée) : tissu de coton léger sans être transparent, c’est le tissu de coton « basique ». Il est peu extensible et facile à coudre. 

la popeline : c’est un coton au tissage très serré, de belle qualité, qui peut parfois donner l’impression d’une certaine brillance, comme satiné. Facile à coudre, supporte bien les transferts tissus du fait de son maillage serré, facile d’entretien…  

tissu coton popeline REF HQ2000-10

Le chintz, chinz, coton robuste percale : en toile ou en satin, il est caractérisé par des couleurs vives et un toucher soyeux, obtenu avec un fort calandrage en finition ou par l'emploi de silicone. Sa résistance le prédestine au tissu ameublement pour voilage, coussins, revêtement de fauteuil, linge de lit ...

Tissu coton percale REF AI2058a-96452

-Tissu Linon de coton : Textile tissé serré, tissu assez léger qui est soyeux, durable et doux. Souvent utilisé pour des vêtements d’été (robe) également agréable pour les bébés (dessous de bébé),

-le seersucker  tissu gaufré en coton : consiste en une alternance de lignes bleues lisses et de lignes blanches gaufrées, obtenues en exerçant des tensions différentes sur le métier à tisser. Cette matière est surtout utilisée pour confectionner des vestes dont l'étoffe favorise la perte de chaleur et la circulation de l'air,

- la cretonne : tissu en coton uni ou imprimé un peu plus épais, plutôt utilisé pour le linge de maison, draps, rideaux car un peu plus rigide et moins « fluide » au toucher.

cotonade REF AIQ1005-4

- la batiste : coton très fin, presque transparent (translucide), fluide mais fragile. A utiliser pour de jolies doublures par exemple !

Coton fleuri et léger

- tissu crépon souple et léger sera idéal pour la création de foulards, petits hauts, sarouels, robes et pantalons. Le crépon est un tissu qui imite le crêpe par l'utilisation de fil ayant subi une torsion, ce qui créer des ondulations irrégulières sur le tissu et lui donne ainsi plus de volume.

- le voile de coton : coton très fin, translucide (donc presque transparent) qu’on utilise plutôt pour des doublures (de robes ou de jupes par exemple).

coton tissu REF hi2056-2

étamine : tissu lâche en coton mince et souple. On désigne par « étamine » tout tissu ou toile fine utilisé à ces fins. Usage en linge de lit, chemises,…

coutil tissu d'armure croisée très serré, très résistant, lisse, lourd, serré, uni, rayé en chaîne et/ou façonné, à trame unie. Tissu compact et résistant avec une structure épié consistance légèrement rigide utilisé en couture pour la confection de corset, bleus de travail, uniformes.

tissu mousseline :  matière vaporeuse au tombé aérien et au toucher doux. Ce tissu est très léger, fluide, souple et transparent. La mousseline est idéale pour la confection de vêtements légers, robes et chemisiers avec du mouvement, des drapés mais également d’accessoires comme des foulards et des étoles ou pour la décoration. Le tissu mousseline est également très utilisé pour la confection de costumes et tenues de spectacle. Il est même le tissu idéal pour les tenus des danseurs.

- le sergé de coton : c’est un tissage particulier entre les fils de chaîne et les fils de trame (verticaux et horizontaux) qui lui donne un aspect plus épais, plus robuste. A utiliser pour des vestes, pantalons solides, vêtements de travail ou manteaux.

tissu coton REF hq9850-46124

Coton épais taupe clair

- le denim : c’est la toile de jean par excellence. Un peu épais, et assez rigide, on le trouve le plus souvent bleu ou un peu chambray c’est-à-dire avec un fil de chaine bleu et d'un fil de  trame écru ou blanc. A laver et sécher sur l’envers pour éviter une usure prématurée…

« Aux sources du jean : le « jean » doit son nom à Gênes (Italie), cité populaire où marins et ouvriers portaient cette salopette de travail « base » de l’époque. Sa principale caractéristique était son tissu. Le denim vient de la ville de Nîmes, qui fabriquait dès le XVIème siècle cette toile de coton réputée pour sa solidité ; à l’origine teintée avec le pastel puis en bleu indigo, elle symbolise ce vêtement repéré par Lévi Strauss, un Allemand qui l’importa aux USA en pleine ruée vers l’or.

Aujourd'hui, porté par tous, indémodable et chéri des marques comme des consommateurs, c’est devenu un vêtement de mythe et de collection ! »  source ADEME

- le chambray : coton avec un fil de chaîne d'une couleur (gris, noir, bleu ou autre) et un fil de trame écru ou blanc, ce qui lui donne un côté un peu "chiné" très chouette.

- le madras : tissu à grands carreaux de couleurs vives et chaudes. C'est un tissu très gai, fluide et fin. 

-le vichy : tissu à carreaux et teint en deux coloris. Son nom est originaire de la ville française de Vichy, connue pour sa production de tabliers, torchons et chemises qui sont généralement conçus avec ce motif.

 


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Les avantages et inconvénients du coton

  • Souple, élastique, solide, ne tient pas chaud, absorbe d’humidité (intéressant pour le linge de bain)

  • La plupart des cotons sont faciles à coudre, et réagissent bien à la machine à laver, éventuellement au sèche-linge et ne vous feront pas transpirer si c’est pour un vêtement…

  • peu isolant, flambe facilement, se froisse, sensible aux acides et aux chlores, rétrécit aux lavages (sauf s’il est stabilisé ou mercerisé), sa teinture se délave, retient la transpiration.

 

Une tâche sur votre vêtement ?

Le savon noir de nos grands-mères est un bon détachant avant lavage. Le mieux est de nettoyer la tache dès qu’elle vient d’être faite.

Thé : à nettoyer avec du jus de citron ou vinaigre

Café : rincer d’abord l’eau froide, puis savonner à l’eau tiède.

Vin rouge : mouiller immédiatement avec l’eau gazeuse puis saupoudrer de sel ou bien savonner à l’eau tiède et étendre au soleil.

Fruits : tache fraîche passer le tissu sous l’eau bouillante ; tache séchée mettre du citron ou l’eau vinaigrée.

Fruits rouges : savonner à l’eau tiède et étendre au soleil

Corps gras : saupoudrer d’argile

Rouge à lèvres : avec de l’alcool dénaturé à 70° ou un mélange de cristaux de soude et d’eau oxygénée.

Sang : jamais d’eau chaude ! à l’eau froide et au savon ou à l’eau salée. Si la tache est sèche, de l’eau vinaigrée.

Herbe : tamponner avec du vinaigre.

 


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Le coton matière textile végétale la plus utilisée en ameublement et en habillement

Cadeau botanique de la nature, le coton que le soleil la terre et l’eau ajoutés à l’activité de l’homme, chaque année, renouvelle.

Le chuchotement de ces matières textiles naturelles très souvent racontent un univers avec sa langue, ses villes, sa mythologie, les hommes qui les travaillent. Chaque matière première raconte la planète à sa manière.

Pour le coton, en Inde, un homme, en caressant des flocons blancs sur un arbre fait la connaissance de la douceur du coton.

En Inde, en 326 av. JC, les troupes d’Alexandre le Grand découvrent l’arbre de laine, comme ils le surnomment. Hommes et femmes portent des vêtements plus fins et plus légers que nulle part ailleurs dans ce pays.

 

Les pays au pourtour de la méditerranée les plus proches de l’Inde importent ce tissu en Égypte et en Algérie jusqu’au Sud de l’Espagne. En même temps, de l’autre côté de l’océan, l’Amérique du Nord et du Sud, du Mexique au Pérou cultivent le cotonnier. 

Les archéologues ont trouvé dans les grottes au Mexique des fragments de coton qui ont pu être datés d’environ 7000 ans. Durant des siècles coexistent deux façons de se vêtir d’une part l’Europe et les pays du pourtour méditerranéen vêtu de laine ou de lin et plus au Sud et vers l’Orient jusqu’en Amérique habillé en coton réalisant des vêtements locaux incomparables de souplesse, de moelleux et vaporeux que les espagnols de Cortès ont admirés et se sont extasiés à leur débarquement au Mexique.

 

Jusqu’à la fin de XVIII siècle, les lieux de productions : Indes Orientales, Asie Mineure, Chine, Russie, Égypte et l’Italie approvisionnent seul le marché européen. L’Europe se prend de passion pour les tissus de coton et les importations ne suffisent plus aux besoins, sachant que l’évolution et l’industrialisation de la production grâce à l’invention des machines à filer et à tisser entraînées par la vapeur ou l’hydraulique augmentent considérablement la production au détriment, des autres fibres traditionnelles : lin, laine, chanvre, soie, …

L’Angleterre, à la pointe de cette évolution décide d’importer de la matière première de coton de sa colonie américaine. C’est la course aux plantations de cotonnier, en dessus du 37°parallèle dans les états de Caroline, Géorgie, Floride, Texas (arraché au Mexique) Oklahoma, Arkansas, Arizona, Californie et Louisiane (vendu par la France).

 

Pour travailler dans les plantations de coton et surtout pour la récolte du coton en septembre, il y a besoin de bras. Une première mondialisation commence à s’organiser. Pour son malheur, l’Afrique entre dans le jeu.

Industrialisation et esclavage sont complémentaires. Manchester et les environs se couvrent de bâtiments industriels, Liverpool devient le centre de la traite des Noirs.

Vers 1800 dans le Sud colonial des États Unis, on découvre la nouvelle plante miracle, qui va permettre d’atténuer la crise des États du Sud causé par la baisse de vente du tabac et de l’indigo. Le coton après les premières expériences peu rentables : la cueillette est longue et minutieuse et surtout l’égrenage à la main qui est une opération désespéramment lente et coûteuse. Les planteurs désorientés songent à abandonner et à affranchir leurs esclaves inefficaces, semble-t-il pour ce travail.

 

Puis en 1793, c’est le miracle : l’invention de l’égrenage mécanique rend la productivité bien meilleure, et replonge les Noirs dans l’esclavage pour soixante-dix ans. Le Sud se couvre de champs de coton à perte de vue. Le roi coton, cultivé par des esclaves noirs est acheminé par les grands fleuves, dont le Mississippi d’abord par les radeaux et des chalands.

A partir de 1812 par des bateaux à aubes et les premiers chemins de fer jusqu’au port de la Nouvelle-Orléans (capitale économique du Sud). Après 1830, les premiers chemins de fer pénètrent dans les régions situées à l’écart des fleuves : Atlanta, la ville de Scarlett, fut d’abord un nœud ferroviaire très important.

Source littéraire : « Le Sud au temps de Scarlett » Édition Hachette 1966 «Je connais peu de spectacles plus agréables à l’œil qu’un grand champ de coton en pleine floraison » écrivait un esclave Solomon Northrup « cela a la pureté d’une couche de neige fraîchement tombée, légère et encore immaculée ».

 

Mais le spectacle est encore plus impressionnant, encore plus romantique quand approche le moment de la cueillette. Le 10 octobre 1853, Sarah Williams épouse nordiste d’un planteur de coton et de pins résineux de Caroline du Nord, écrivait à ses parents qui habitaient New York « il faudrait que vous voyiez les champs de coton. Les capsules sont tout juste en train d’éclore. Il n’y a que des roses blanches qui peuvent leur être comparées ».

 


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Une main d’œuvre quasi gratuite

Pour les champs de coton de la vallée du Mississippi, il fallait une main d’œuvre résistante : aussi contraignît-on les Noirs à émigrer du Haut Sud vers le bas Sud pour suivre dans cette migration leur maître. Beaucoup furent évacués par des trafiquants professionnels. Le trafic des esclaves à l’intérieur même du pays fut une grande honte de l’histoire américaine à cause de la séparation des enfants de leurs parents. Seule la Louisiane, où l’influence catholique était forte, interdisait de séparer de leur mère les enfants âgés de moins de 10 ans ; l’Alabama adopte une loi identique en 1852.

La demande pour les esclaves de choix, c'est-à-dire des jeunes hommes et jeunes femmes de 18 à 25 ans s’accrut tellement que le prix de cette marchandise humaine augmente très rapidement.

 

La culture du coton était parfaitement adaptée à la main d’œuvre servile. Les opérations simples et routinières qui consistaient à faire les semis, à sarcler les mauvaises herbes et à l’automne, une fois les capsules ouvertes à recueillir la fibre généralement en trois fois. Les cotonniers arrivent à hauteur de la taille, un intendant à cheval pouvait facilement surveiller le travail des ouvriers.

" Sur les grandes plantations, il était assisté par un contre maître noir, appelé Driver qui, armé d’un fouet réglé le rythme du travail et faisait la police dans le quartier des esclaves." Source littéraire : « Le Sud au temps de Scarlett » Édition Hachette 1966.

 

Le développement de la culture du coton et son industrialisation

L’exportation des États-Unis, qui en 1800 ne dépassait pas 9000 tonnes, passait en 1861 à 716 000 tonnes ; la même année, les importations totales de l’Europe s’élevaient à 850 000 tonnes, 134 000 tonnes venaient des Indes, de l’Égypte, du Brésil, … l’ancien monde était donc le tributaire du nouveau ; la guerre de Sécession vient subitement arrêter l’essor de la production américaine, la récolte des États-Unis tomba de 4 millions de balles à 500 000 en 1863-1864 et à 300 000 en 1864-1865.

Ce coup imprévu atteignait toutes les nations de l’Europe, mais surtout l’Angleterre, qui a elle seule consommait 4 fois plus de coton que tous les autres pays d’Europe.

 

L’Angleterre, pour sauver ses industriels de la ruine, fit de grands efforts pour développer la culture du coton partout où elle pouvait être pratiquée ; malgré cela il y eut une hausse énorme sur le prix. Dans cette période, les Indes britanniques imprimèrent à leur culture une vigoureuse impulsion : de 700 000 balles en 1860, l’exportation s’éleva à 1 992 000 balles en 1866.

La production de l’Égypte doubla de 1860 à 1865, celle du Brésil quadrupla. D’autre part, les pays du Levant, l’Italie, l’Espagne, Malte, l’Algérie, Guyane, le Pérou, etc … dont les envois avant 1860 étaient de 100 000 balles atteignirent 368 000 balles en 1866. Après une chute de 60 0/0 de 1861 à 1863, la consommation remonta à 695 000 tonnes, et dès 1871, les importations avaient largement regagné le terrain perdu. Les États-Unis sont vite redevenus les grands producteurs du monde.   

 

Bref, dès la fin de XIX siècle, la planète s’est recouverte de cotonniers et d’usines, ceux-là ravitaillant celle-ci. Grâce à un ratio qualité/prix très attractif, le coton bouscule le Monde textile et devient la première fibre utilisée par l’industrie textile mondiale et encore aujourd’hui fait partie des premiers producteurs mondiaux.

 

Le point à la fin du XX°siècle et les conséquences 

Aujourd’hui, il n’y a plus d’esclave, le matériel a fortement évolué pour réduire le temps de travail au kilo/coton. La culture du coton réclame toujours de la chaleur beaucoup de soleil et de l’eau en proportion. « Pour 1 kilo de coton, on utilise en moyenne, 16 gr de pesticides et 5 000 à 25 000 litres d’eau suivant les pluies » source ADEME.

 

« De nombreux champignons, insectes virus, chenilles se réfugient ou attaquent le cotonnier, détruisant les fruits ou dévorant les feuilles et les capsules : plus de 1 300 espèces. Pour remédier à la perte de récolte ou la détérioration des fibres que cela entraîne, de nombreux traitements sont appliqués, jusqu’à 20 par an sur une même parcelle. »

« Les insecticides, traitement chimiques nécessitant des doses toujours plus élevées pour compenser la résistance des insectes, sont nocifs pour l’homme, le producteur étant la première victime. Et pour la nature, car ils touchent aussi des espèces utiles, comme les papillons, les coccinelles … ils perturbent la chaîne alimentaire et affaissent les sols en tuant les micro-organismes. » 

 

"Pour 4% des surfaces cultivées, le coton représente + 10% de la consommation mondiale des pesticides et 25% des insecticides." Source ecoeff et ADEME.

La recherche agronomique sur le coton propose aujourd’hui des variétés de cotonniers OGM résistants plus ou moins aux maladies et/ou insectes.

Les variétés de cotons génétiquement modifiées couvrent 1/5 de la surface mondiale de coton, représentant 1/3 de la production.

Ils permettent de lutter contre certains insectes diminuent l’utilisation de quelques pesticides mais ne règlent pas le problème. De plus, la connaissance des OGM et leurs conséquences sur le milieu restent incertains ?

 


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